Après deux ans d’absence, La Griffe a réintégré le forum des associations de la Ville de Clermont-Ferrand qui se déroule désormais en plein air, et sur une seule journée.
Notre petit stand était très habité. Par les bénévoles d’abord, dont certains sont restés du début jusqu’à la fin : Anne, Cécile, Edith, Elvira, Guy, Josée, Stéphanie… Par nos adhérents qui ont été nombreux à nous rendre visite, accompagnés parfois par nos quatre-pattes : l’adorable et sage Pépette, récupérée dans une grange sans lumière où elle vivait à l’attache, dans ses excréments, et l’espiègle et non moins craquante Loupiote, six mois.
Nos panneaux sur la corrida, sur les animaux dits « de compagnie », sur les animaux d’élevage, sur la vivisection et autres horreurs, étaient bien visibles, ainsi que nos deux banderoles dont l’une proclame : « Animaux esclaves, animaux martyrs : assez ! »
Nous avons fait quelques rencontres intéressantes et pu annoncer par deux fois au micro la conférence que nous organisons le vendredi 16 octobre, à Clermont-Ferrand, avec la philosophe Florence Burgat. Son titre : « La cause des animaux- Pour un destin commun ».
La Griffe traque la chasse
Nous avions réservé un coin spécial à la chasse, conformément à ce que nous avions prévu pour nous associer aux manifestations orchestrées par le Collectif du 21 Septembre ce jour-là. Outre notre panneau comportant la photo de la dépouille d’un renard déposée dans un arbre par ses meurtriers (pourquoi cette mise en scène macabre?), nous avions mis en évidence les banderoles du collectif « La chasse, y en a marre ».
Nous nous sommes également livrés à des distributions de tracts La chasse, nous n’en voulons pas !…
Pendant le courant de l’hiver, nous envisageons d’autres actions anti-chasse dont le déroulement et le contenu restent à définir.
En quelques mots : pièges, plaies, carnages, traque, terreur, souffrances : il faut en finir avec la chasse !
Pour info : en France, la chasse tue environ 30 millions d’animaux par an (d’après les derniers comptages officiels). La période de chasse, dans notre pays, est la plus longue de toute l’Union européenne (10-12 mois). Certaines pratiques sont particulièrement cruelles : chasse à courre, vénerie sous terre, chasse aux « nuisibles », piégeage, chasse à l’arc, à l’épieu, mais un animal blessé par balle souffre mille morts avant de s’éteindre, s’il n’est pas retrouvé et achevé !
Les animaux tués sont fréquemment des animaux d’élevage. On compte en France 8.000 élevages de « gibier » qui représentent 14 millions de faisans, 5 millions de perdrix, un million de canards colverts, 120.000 lièvres, 10.000 lapins de garenne, auxquels il faut ajouter l’équivalent en animaux de 500 tonnes de viande de cerf et 170 tonnes de viande de daim.
Quant à la chasse en boîte, elle n’est pas l’apanage de l’Afrique : elle existe aussi chez nous, mais personne ne s’en vantera…
La chasse ne tue pas que des animaux sauvages, mais également des chiens, des chats, et, chaque année, entre dix et vingt personnes, chasseurs en majorité mais pas seulement…
La chasse produit 20.000 tonnes de déchets (viscères, têtes, pattes, etc.) qui sont en principe enfouis (est toléré le dépôt de 40 kg de déchets par fosse creusée). Pour faire du zèle, certaines communes n’hésitent pas à faire creuser des fosses qu’elles mettent à la disposition des chasseurs.
Enfin, les subventions des petites communes rurales sont généralement assez généreuses avec les tueurs du cru… En revanche, les associations de protection des animaux ne bénéficient que très rarement des aides communales…
Les médias et la cause animale
Il faut se rendre à l’évidence : de la même façon que, pour la ville, la catégorie « Animaux » n’existe pas, de même les médias ignorent superbement dans leurs comptes rendus l’existence des associations animalistes sur les manifestations telles que le forum. Elle ne sont jamais citées et n’ont aucune existence propre. On suppose qu’elles sont incluses dans le tiroir « environnement », bien pratique pour fourrer tout ce qui nous entoure… Sauf que les animaux n’ont pas grand-chose à voir avec les prés, les montagnes, les forêts, les rivières, les barres d’immeubles et les autoroutes. Ce sont des êtres vivants, des individus, tous différents les uns des autres et possédant peu ou prou une conscience d’eux-mêmes et… de leur environnement !