Mado est un jeune pigeon, marron et beige, recueilli en septembre. Il était au sol dans un village, au bord de la chaussée, très mal en point, ne volait pas… Croyant que c’était une fille, j’ai choisi Mado comme petit nom (en hommage à tous les pigeons niçois qui ont marqué mon cœur dans ma précédente vie… Et en clin d’œil à ma mère surnommée Mado et qui, curieusement, adore les pigeons…).
Mado a donc vécu, depuis, avec Jojo et Végane, deux petits lapins de notre grande famille de poilus et s’est viscéralement attaché à eux. La fenêtre de la chambre restait ouverte des jours et des jours lorsqu’il faisait soleil. Mais il n’a jamais voulu partir. On lui laisse le choix. Il vole à nouveau très bien, mange bien, se baigne dans sa petite bassine, s’est très bien retapé, et il est le Roi, il se promène avec les pinous de pièce en pièce, se perche, sait exactement les horaires des repas, a pris le rythme de vie des pinous… Il sait demander qu’on lui change l’eau de la bassine, et il sait dire qu’il n’y a plus de graines dans son petit bol. Et des tas d’autres choses. Ces oiseaux sont fabuleux, observateurs, intelligents, communicants, attachants !
Mais dernièrement, il a semblé soudain être en grand besoin d’une compagne, il s’est mis à harceler Végane, lui faisant la cour avec assiduité, et voulant se battre avec Jojo qu’il considère maintenant, apparemment, comme son rival. Je me suis donc demandé si Mado n’était pas plutôt un petit gars ! Réponse irréfutable : apercevant la peluche de couleur mauve, posée au sol devant lui, il s’est mis à faire la roue, à tourner autour d’elle (la peluche), à roucouler très fort puis a mimé une scène d’accouplement avec la peluche…
Mado parfois roucoule dans un coin, jour et nuit, il se fait de plus en plus pressant face à Végane… J’ai même parfois été obligée de le séparer des petits lapinous qui en avaient marre d’être harcelés, jamais tranquilles.
La synchronisation parfaite s’est faite encore une fois. Dans ce même temps, on apprend qu’une personne avait sauvé une fille pigeon (qui avait pondu juste un œuf dans son clapier) avec une aile bancale (peut-être une luxation). Comme sa sauveuse n’avait aucune place dans son appartement rempli de quelques chats rescapés et un gros toutou, Pilar, la fille pigeon a vécu pendant plus d’un an dans un ancien clapier de lapinous… Elle était lâchée une demi-heure par jour seulement. La personne nous a dit avoir cherché vainement une solution viable pour placer Pilar qui ne pouvait être remise ainsi dans la nature, car elle avait très peu de chance de s’en sortir avec un handicap léger, certes, mais un handicap tout de même. Et Pilar est habituée aux câlins, elle est très apprivoisée. Elle ne se serait pas méfiée des humains à l’extérieur… La personne se désolait de ne pouvoir offrir meilleure vie à Pilar que ce clapier… Dommage qu’on ne l’ait pas su plus tôt, mais Pilar n’est plus en cage à présent…
La suite, en images… Et ce n’est que le début… Pilar est arrivée chez nous le mercredi 9 mars ! Déjà elle s’est montrée tout à fait à l’aise, se promenant partout, avec Mado comme guide bien entendu ! (Mado répond très bien à son nom, on ne le lui changera pas… Et Pilar, visiblement trop contente d’avoir tout cet espace, s’essaye à voleter. Ce qui me rassure un peu sur son aile. Elle pourra peut-être avec un peu de rééducation, re-voler de plus en plus haut (pour l’instant, elle ne va pas aussi haut que Mado)…
Par Myrtille