La Griffe a adressé une lettre ouverte à Olivier Bianchi, président de Clermont Communauté ; aux vice-président(e)s de Clermont Communauté ; et de nouveau à Olivier Bianchi, en sa qualité de maire de Clermont-Ferrand pour protester contre la présence de pièges tuants sur la commune et demander une explication.
Lettre ouverte à Olivier Bianchi :
Le 19 mai 2016, autour de 20 heures, un couple occupant un appartement en rez-de-jardin d’un immeuble locatif, à Clermont-Ferrand, a entendu les hurlements d’un chat. De suite, les deux personnes se sont dirigées vers l’endroit d’où provenaient les cris. Ils ont trouvé, à quelques pas de leur terrasse, derrière un grillage séparant la propriété d’un bois assez dense, leur chat Mao, six ans, prisonnier d’un piège. Ses pattes arrières étaient brisées, quasiment coupées. Son thorax et sa gorge étaient écrasés. Du sang lui coulait de la gueule. Et il hurlait.
Ils sont passés sous le grillage. La jeune femme a tenté de libérer son chat. Mais sa main est restée coincée dans le piège, et son chat, fou de douleur, l’a mordue. Son compagnon a appelé un voisin à sa rescousse. Il était urgent d’abréger les souffrances de la pauvre bête. Ce que le voisin a consenti à faire, à l’aide d’un marteau.
Les pompiers sont arrivés, puis la Police municipale. La Police nationale ne s’est pas déplacée.
Mme C a été conduite aux urgences, puis le couple s’est rendu au commissariat pour y déposer une plainte, avec le piège et la dépouille du chat qui n’avait pu en être extraite. Mais on les a priés de revenir avec le piège débarrassé du cadavre de Mao. C’est son père de qui, mettant à profit ses dons de bricoleur, a fini par avoir raison de l’engin, un piège de type « conibear » appelé encore « piège en X », utilisé pour les blaireaux ou les renards.
Le couple a pu ensuite déposer une plainte pour « destruction volontaire et sans nécessité d’un animal domestique apprivoisé ou tenu en captivité ».
Quant aux blessures de Mme C, elles n’ont pas fait immédiatement l’objet d’une plainte, puisque c’était « son propre chat qui les avait causées », lui ont précisé les OPJ.
Par la suite, la jeune femme a dû subir plusieurs interventions à la main, accompagnées d’interruptions temporaires de travail. En outre, elle et son compagnon ont été gravement choqués par cet événement et la perte de leur chat auquel ils étaient très attachés, a fortiori dans des conditions aussi horribles. Désormais, même au plus chaud des journées d’été, la porte-fenêtre donnant sur le jardin reste close, de peur que leur deuxième chat ne sorte et ne subisse le même sort que Mao.
La Griffe, considérant que le principal responsable de toute cette souffrance est le propriétaire du piège, a déposé une plainte contre lui par courrier recommandé auprès de Monsieur le Procureur de la République au TGI de Clermont-Ferrand, pour « sévices et actes de cruauté sur un animal domestique apprivoisé ou tenu en captivité ».
Nous aimerions toutefois savoir pourquoi et comment un piège d’une telle capacité destructrice a pu se retrouver à proximité des habitations, sur la commune de Clermont-Ferrand, alors que ce type d’objet fait l’objet d’une interdiction à moins de 200 mètres de ces mêmes habitations.
Nous précisons toutefois que, quel que soit l’animal concerné, La Griffe demande l’interdiction absolue et définitive de tous les pièges dits « tuants » qui non seulement ne sont pas sélectifs mais encore occasionnent des souffrances inacceptables aux animaux qui en sont les victimes.
Si, comme La Griffe, vous pensez que les pièges tuants n’ont rien à faire à proximité des habitations et désirez savoir par quelle mystérieuse dérogation celui qui a tué Mao se trouvait à quelques mètres du domicile de ses détenteurs, vous pouvez envoyer un courrier, en restant courtois, à Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont Communauté, par La Poste à :