(9 septembre 2021)
La Griffe n’existait officiellement que depuis quelques mois, lorsque nous avons eu vent d’un petit groupe de chats qui vivaient au sommet du puy de Dôme, sans doute oubliés là par les occupants saisonniers des lieux.
L’hiver approchait. Il était évident que ces pauvres bêtes auraient du mal à survivre et ne trouveraient pas forcément le chemin du salut en descendant au pied du volcan. Il n’y avait plus personne au sommet. Sur la route, les travaux venaient de commencer en prévision de la crémaillère. Nous avons décidé d’aller y jeter un œil.
Nous avons fait une première expédition, à deux, avec des sacs à dos remplis de croquettes et, aux pieds, de bonnes chaussures de marche, en empruntant le chemin des Muletiers.
Puis nous sommes remontées plusieurs fois, Marie-Claire et moi, en voiture, après avoir ramé pour obtenir les autorisations qui nous permettaient d’accéder au sommet. Là-haut, souvent, la neige, en quantité, nous attendait. C’était de la pure folie, mais nous avons réussi à redescendre trois ou quatre chats. Frisquette était l’un d’eux.
Depuis cet hiver 2010-2011, elle était hébergée chez Marie-Claire qui l’avait prise en affection et dont elle était très proche. Pendant dix ans et huit mois, Frisquette n’a jamais posé aucun problème et puis, en septembre dernier, elle a été rattrapée par la maladie. Elle est morte à cause d’un taux d’urée irrémédiablement élevé. Nous ne savons pas quel âge elle pouvait avoir.
Frisquette, c’était un peu la mémoire de La Griffe, une sorte de mascotte. Elle avait, grâce à l’association, gagné plus de dix ans de vie heureuse, et au chaud…