Au niveau scientifique, il n’y a plus débat. Tout le monde s’accorde pour dire que la consommation de viande est un désastre écologique (voir le rapport du GIEC, qui n’est ni un organisme complotiste et encore moins écolo).
Manger de la viande génère 37% du méthane, 10% du CO2, 65% de l’oxyde nitreux (protoxyde d’azote). La consommation de viande est la première responsable de la déforestation (avant les transports), est consommatrice de 70% de l’eau de la planète, et première cause reconnue de la pollution des terres, de l’eau, et de l’air !
Il faut en moyenne 7 kg de céréales et 10 000 litres d’eau pour produire 1 kg de viande : une véritable aberration.
Les conséquences sont multiples et catastrophiques. La première, c’est la déforestation. L’exemple le plus frappant, et sans doute le plus connu, c’est la destruction de la forêt amazonienne, poumon vert de la planète renfermant 10% des espèces connues, qui est aujourd’hui menacée par l’élevage et dans une moindre mesure par la production d’huile de palme. Depuis les années 1960, la forêt amazonienne aurait perdu près de 760 000 km2 de surface, soit près de 20% de sa surface initiale, et le phénomène s’accélère avec l’arrivée du président Jair Bolsonaro. La consommation de viande est aussi en grande partie à l’origine de la faim dans le monde. 80% des céréales produites sont destinées à l’alimentation animale. Les populations locales sont chassées de leurs terres pour permettre aux éleveurs de s’installer et produire de la viande qui sera consommée dans les pays riches. Sans élevage, moins ou même plus de famine. Avec les mêmes quantités de céréales, on peut nourrir 20 fois plus de monde qu’en produisant de la viande.
J’en entends déjà me dire : « Oui, mais si on mange de la viande produite localement ? ». Raté : ce n’est pas mieux, ou si peu. Manger local réduit très peu nos émissions de CO2.
Concernant le bœuf, les résultats sont unanimes : 83% de l’impact a lieu au moment de l’élevage. Le choix du local n’a qu’une faible influence sur ce pourcentage (1%). D’un point de vue strictement environnemental le fait qu’il soit produit à côté de chez soi ou importé du bout du monde semble peu significatif.
En 2008, une étude publiée dans Environmental Science & Technology comparait les impacts liés au choix des produits alimentaires (viande, poisson, œufs, laitages, légumes) et ceux relatifs à leur provenance (dans le même état des États-Unis vs importés d’un pays étranger).
Les résultats étaient les suivants : remplacer une journée de régime conventionnel comprenant de la viande par une journée de véganisme (fruits, légumes, céréales), réduit davantage les émissions de gaz à effet de serre et de CO2 que d’effectuer 100% de ses achats de la semaine localement. En d’autres termes, un jour de véganisme par semaine équivaudrait à avoir un régime alimentaire local à « kilomètre zéro ».
La viande, c’est aussi des risques pour la santé : cancer, obésité, risques cardio-vasculaires, et les maladies induites provoquées par les antibiotiques donnés aux animaux.
Nous savons aussi que les épidémies, la grippe aviaire, le H1N1, la grippe porcine, le SRAS, le SRMO, la crise de la vache folle et la COVID-19 à laquelle nous faisons face aujourd’hui sont provoquées par les élevages. Et il y en aura d’autres plus graves encore si nous ne changeons pas maintenant nos modes d’alimentation.
Pour finir, et ce n’est pas le moins important, sans viande, plus de souffrance animale, plus de vie carcérale, plus d’élevage intensif, plus d’abattoir.
Alors si l’on pense à ses enfants et petits-enfants, si l’on veut que notre planète ait un avenir, si l’on veut préserver la vie, ne consommons plus de viande.