Samedi, on a sorti La Griffe !

 

C'était le samedi 12 novembre, sous un soleil quasi printanier. Il était poussé des ailes à La Griffe qui avait organisé, ce jour-là, un rassemblement place de Jaude, à Clermont-Ferrand, sur le thème « Àpartir de 2012, les animaux voteront? ». On avait, fort courtoisement, invité les députés auvergnats, les sénateurs, quelques maires, quelques responsables politiques à venir nous rejoindre? Aucun d'entre eux n'a honoré l'invitation. C'était bien regrettable. On avait pourtant des choses à leur dire?

 

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Nous ne nous attendions pas à rameuter la foule du Grand soir. Quelques dizaines d'adhérents, de sympathisants insoupçonnés suffiraient pour l'instant à notre bonheur. Nous étions environ une cinquantaine. Mais au diable la quantité ! La qualité était là. Qualité dans les relations, dans les échanges, dans les sourires, dans la connivence, dans un quelque chose de solidaire? Nous avons rencontré des gens passablement révoltés par le déni de la souffrance animale, le mépris même, qui est la règle dans la classe politique, dans la région Auvergne en particulier (au passage, rendons hommage aux quelques députés qui osent braver leurs confrères en s'exprimant contre la corrida ou la chasse à courre, ce qui n'est pourtant pas révolutionnaire à l'excès).

Nous nous étions munis de panneaux sur lesquels étaient inscrits des slogans tels que « Les animaux ne sont pas des objets !», « Un animal, ce n'est pas quelque chose, mais quelqu'un !»,« La chasse est un loisir qui tue !»,« Et si on cessait d'exploiter, torturer, massacrer? ? ».Quelques-uns d'entre nous portaient aussi des masques d'animaux. Nous les avons conservés. Nous en aurons encore besoin.

Car si cette manifestation, sympathique et bon enfant, malgré la gravité du propos, est la première du genre organisée en Auvergne par La Griffe, elle ne sera pas la dernière. Nous n'étions que quelques dizaines, c'est vrai. C'est peu pour toute une région. Il fallait oser le faire, et nous l'avons fait. Le message passe, lentement mais sûrement.

D'innombrables voix, certaines ténues, d'autres plus amples, s'élèvent pour dénoncer le sort réservé aux bêtes. La Griffe, de sa modeste place, est l'une de ces voix. Nous n'allons pas nous arrêter là. Nous devons devenir un groupe avec lequel il faudra compter. Notre rôle est d'interpeller. Chaque fois que nous le pourrons. Pour rappeler ce qui est loin d’être évident pour tout le monde : un animal, ce n’est pas quelque chose, c’est quelqu’un

Quoi qu'il en soit, nous ne nous soumettrons pas à la règle du silence. Nous ne nous résignerons pas devant l'inertie de ceux qui ont le pouvoir de faire en sorte que les choses changent et ne le font pas. La Griffe est ici dans son rôle : égratigner l'indifférence des uns, lacérer le mépris des autres.

Merci et à la prochaine fois !

                                                                                                                       Josée Barnérias