Ma si belle, ma si sage, ma si forte Zitoune, la dernière de mes « grands » chiens, a fini par me quitter, elle ne le voulait pas et moi non plus je ne le voulais pas. Mais la mort se fiche bien de ce que l’on veut. Cette absence odieuse… Mon amie, mon alliée, mon irremplaçable petite âme…

Zitoune m’a quittée dans une dernière convulsion, comme un saut dans l’abîme. Le vide, le vide, celui qui est à l’intérieur, à l’extérieur. Partout.

Ma Zitoune, si belle, si sage, si forte, tu me laisses au bord de ce monde bien moche, où les loups n’ont pas leur place.

Tu avais un regard de loup, si clair, un regard de crépuscule doré, un regard droit comme un i.

Où est mon propre regard ? Je ne te vois plus, nulle part. Oh cette mort si laide, puante et poisseuse, cette mort qui nous écrase…

Repenser à toi comme une lumière, chienne solaire, vivante, heureuse… Si belle, si sage, si forte ! Aide-moi encore un peu.