Le dimanche 22 mars, nous étions une quinzaine de personnes réunies, à l’appel de La Griffe, devant l’entrée sud du site du Zénith d’Auvergne, avec panneaux et banderoles… Pendant tout le week-end, en effet, un Salon du chiot et du chaton avait investi la Grande halle. Il s’agissait d’informer les visiteurs sur ce qu’implique exactement l’élevage d’animaux de compagnie.
L’affaire est juteuse. Les petits animaux, issus de « reproducteurs » dûment sélectionnés, sont vendus à prix d’or, et bradés lorsqu’ils commencent à grandir. Se demande-t-on ce que deviennent les invendus ?
Il existe, certes, des élevages « familiaux », où les animaux ne sont pas maltraités et jouissent d’une bonne socialisation. Mais, d’après Brigitte Piquetpellorce, qui a dirigé pendant plus de vingt ans la Cellule anti-trafic de la SPA (CAT), ils ne représentent qu’une faible minorité. Pas besoin d’aller en Europe de l’Est : quatre-vingts pour cent des élevages, en France, sont des élevages-usines, où les femelles reproductrices ne voient quasiment jamais la lumière du jour, où les petits sont vendus à n’importe qui sans la moindre garantie qu’ils seront bien traités. Les exemples pullulent.
Des distributions de tracts « Espèces compagnes », « N’achetez pas, adoptez ! », ont accompagné notre action, qui a été dans l’ensemble bien comprise et bien reçue par le public.
Nous avons bénéficié de l’affluence créée par la représentation du Lac des cygnes, au Zénith, qui a attiré des centaines de spectateurs… S’il n’était pas question d’élevage, en revanche, il était tout de même question d’animaux…