Tu étais un chat errant comme il y en a tant. Je t’ai vu arriver dans la rue, sale, maigre et visiblement à la recherche d’un endroit pour manger. Je n’ai pas eu le cœur de t’abandonner à ton triste sort. Je t’ai fait entrer dans la caisse de transport et t’ai emmené, ce dimanche-là, à la clinique vétérinaire de garde. Tu étais en état de déshydratation, souffrant de cachexie, d’ulcères buccaux… Pour la vétérinaire, il était préférable de te laisser partir. Je n’ai pas pu. Comment un chat si jeune pouvait-il s’en aller sans avoir un sursis ou, du moins je l’espérais, être sauvé ? Tu as fait plusieurs aller-retours chez le vétérinaire qui, à chaque fois, te requinquait pour quelques jours à l’aide d’un antibiotique et d’un anti-inflammatoire.
Un matin, tu as commencé à perdre l’équilibre et le lendemain, à tomber. Enième retour chez le vétérinaire qui m’a dit que désormais il ne te restait que quelques jours, voire deux ou trois semaines, à vivre, la FIV (virus d’immuno-défience féline) ayant, semble-t-il, pris le pas. Le lendemain, ce dimanche 14 avril, tu es parti dans mes bras avec l’aide du praticien qui a fait preuve d’une grande empathie et que je remercie.
Depuis ce jour, mon chagrin est immense, j’ai du mal à réaliser que plus jamais je ne te verrai. Ces quelques semaines passées à tes côtés ont été remplies d’amour, de tendresse. Tes ronronnements, tes bisous (tu approchais ta petite tête et me léchais le nez, les joues), ta douceur me manquent à l’infini. Petit Gus, puisse-t-il exister un paradis pour les animaux, où tu gambades à nouveau, où tu lézardes au soleil. Tu as illuminé ma vie et tu seras à jamais dans mon cœur. Je t’aime.
Catherine