La Griffe a examiné l’exercice 2022 lors de l’assemblée générale qui a rassemblé, dans la salle Camille et Edmond-Leclanché à Clermont-Ferrand, une trentaine de personnes. Nous avons pu y annoncer une belle nouvelle : la philosophe Florence Burgat a accepté d’être membre d’honneur de La Griffe. Au nom de nous tous, je lui exprime ici notre gratitude émue. Cette marque de confiance nous touche profondément.

Cette année a été difficile. Nous avons dû, pour boucler notre budget, piocher dans les quelques économies que nous avions faites en des temps plus propices. Mais les solutions de secours ont leurs limites, et nous les aurons vite atteintes.

Etat des lieux

Notre budget pourtant n’est pas disproportionné. Les frais vétérinaires et la nourriture des animaux représentent quasiment 90 % des dépenses. Devrais-je préciser que les bénévoles qui hébergent des animaux chez eux y sont souvent de leur poche, et ne sollicitent pas La Griffe lorsqu’ils améliorent l’ordinaire de leurs pensionnaires.

Heureusement pour nous, nous avons des adhérents, des donateurs, généreux et fidèles, et nous les remercions de tout notre cœur pour la part qu’ils prennent à nos actions. Rappelons que nous ne bénéficions d’aucune aide publique.

Nous nous heurtons donc à cette difficulté-là qui est d’ordre financier. Mais pas seulement.

Nous avons de moins en moins de moyens, mais de plus en plus d’appels de la part de gens qui disent avoir besoin d’aide, soit parce qu’ils ont trouvé un animal blessé ou malade, soit parce qu’ils nourrissent des chats qu’il est urgent de faire stériliser, soit parce qu’ils n’ont pas d’argent pour soigner voire nourrir leur propre animal, soit parce qu’ils pensent être témoins de maltraitance. Ou encore veulent se séparer d’un animal adopté un peu légèrement.

Lorsque nous le pouvons, nous intervenons. Au point que nous avons atteint nos limites. Les interventions se soldent souvent par la nécessité de recueillir un animal. Or, depuis près de deux ans maintenant, nous n’avons plus de place, nous poussons les murs et nous nous disons que cela doit cesser. Cependant, dans de nombreux cas, si nous ne nous occupons pas de ces pauvres bêtes, nous savons ce qui va leur arriver. C’est la mort qui les attend, et pas forcément une mort douce. Tout le monde tient à la vie, les animaux aussi. Ils n’ont pas demandé à naître, et je dirai même que, pour les animaux domestiques (qui incluent je vous le rappelle les animaux dits de rente et les animaux dits de compagnie), c’est l’humain et lui seul qui est à l’origine de leur existence, soit que nous les fassions se reproduire pour des questions de profit, soit parce que notre politique est l’indifférence face à leur reproduction. Cela est d’une éblouissante évidence dans le cas des chats mais aussi des chiens. Nous y reviendrons.

Beaucoup de petites associations comme la nôtre qui fonctionnent au jour le jour sont dans la même situation. Notre cas n’est ni isolé ni même désespéré. Les réseaux sociaux, pour certaines, sont déterminants : ils leur permettent de placer des animaux, de trouver des accueillants.

Nous n’avons que très peu recours à cette solution. Parce que la politique des familles d’accueil, selon nous, est un piège. La plupart de nos animaux sont destinés à rester à vie avec nous, parce que bien peu adoptables. Agés, sauvageons, handicapés ou malades chroniques, voilà ce que nous aurions à proposer alors que ce qui est demandé en priorité ce sont les très jeunes animaux, dociles, affectueux… Bien peu nombreux sont ceux qui consentent à sortir de ces schémas pour tenter l’aventure avec un « atypique ».

Il résulte de tout cela que les refuges sont de moins en moins des refuges pour devenir des centres de transit où les adoptables attendent d’être adoptés. Les autres, que deviennent-ils ? Nous aimerions le savoir, mais souvent, ils ne passent pas les portes de la fourrière, ce qui arrange tout le monde.

Narko

Manif corrida en novembre à Jaude

Réguler les naissances

Je profite de l’occasion pour évoquer les fourrières et leur rôle dans la « gestion » des animaux. Depuis des années, nous demandons que leurs activités soient portées à la connaissance des contribuables et des associations.  A telle fin que nous ayons connaissance des chiffres : combien d’animaux récupérés sur la voie publique et lesquels, quel est leur sort, combien ressortent de la fourrière et pour aller où, comment se passent les mises à mort, appelées également euthanasies et quelles sont les conditions de détention ? Pourquoi les fourrières se présentent-elles comme des forteresses inviolables ? Nous n’avons jamais eu gain de cause. Rappelons que les fourrières sont des services assurés par les collectivités territoriales et que, le plus souvent, elles sont confiées à des prestataires de service, associations gestionnaires de refuge ou entreprises privées. Elles sont financées par les contribuables, ce qui donne le droit à ceux-ci d’en réclamer la transparence.

J’en profite aussi pour dire que légalement nous n’avons pas le droit de récupérer un animal sur la voie publique, comme les chats libres. Cela est exclusivement réservé aux fourrières. Il est bien évident que nous ne respectons pas cette obligation et que nous continuerons à ne pas la respecter. De toute façon, les animaux dits de compagnie, livrés à eux-mêmes comme les chats, ou abandonnés, sont beaucoup trop nombreux pour être absorbés par les fourrières et les refuges.

Tant qu’il n’y aura pas de régulation des naissances (nous demandons la stérilisation obligatoire) chez les animaux dits de compagnie, leur situation et celle des associations qui tentent de les protéger sera de plus en plus problématique !

Voilà où nous en sommes. C’est dans ce contexte là que nous nous inscrivons. Et c’est justement ce que nous voulons dénoncer, avec force. Nous attendons de vous que vous nous y aidiez.

Nous sommes une poignée de bénévoles actifs, nous vieillissons. Notre tâche est ingrate, et n’attire que bien peu les gens plus jeunes. Il ne faut pas se demander ce que nous allons devenir mais ce que vont devenir les animaux dans un tel contexte ?

Que dit la loi ?

Certains, pleins d’espoir dans l’avenir, me diront que les consciences s’éveillent, que les choses changent, que les regards évoluent. La preuve ? Les récentes mesures prises par le gouvernement pour, comme on l’a dit « lutter contre la maltraitance des animaux et contre l’abandon ».

Loi n° 2021-1539 du 30/11/2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes.

  • La grande innovation : le certificat d’engagement et de connaissance. Un certificat qui de toute évidence n’engage à rien. Depuis toujours, La Griffe indique sur le contrat d’adoption quels sont les devoirs et les engagements de l’adoptant, et jamais nous n’avons confié un animal sans laisser un temps de réflexion et sans nous livrer à une enquête préalable. Cette mesure est valable pour chiens, chats, furets et lapins. A ce que nous avons pu constater, les acheteurs de animaux que l’on trouve en animalerie (furets et lapins) ne sont pas soumis par le vendeur à l’attente de sept jours qui craint ainsi de perdre une vente.
  • Chats errants (art. 11) : un rapport était attendu avant le 1er juin 2022. Nous sommes le 1er avril 2023 et on l’attend toujours. Toujours à propos des chats errants, des affiches encourageant à la stérilisation doivent être placées chez les vétos et dans les mairies. Nous n’avons pas attendu cette mesure (même pas appliquée partout) pour proposer nos affiches ou nos tracts aux mairies, qui n’ont pas répondu, et pour en déposer aux vétos chez qui nous allons.
  • Les animaux mis en vente dans les animaleries ne doivent pas être visibles de la voie publique… Mais ils ne l’étaient pas auparavant.
  • Les sanctions en cas de délit: de deux ans et 30.000 euros d’amende pour les sévices et actes de cruauté on passe à 45.000 euros et trois ans. Comme les anciennes sanctions n’ont jamais été appliquées, on n’a pas beaucoup d’illusions à se faire à propos des nouvelles.
  • L’éthique animale devrait être abordée dans les établissements scolaires et dans le cadre du SNU. On attend de voir…
  • Des mesures contre la zoopornographie ont été décidées, mais ce sont des délits très difficiles à prouver, dont les auteurs se cachent dans le cyberespace et ces mesures sont par conséquent difficiles à concrétiser.
  • Je vous ferai grâce d’autres mesures qui ne font qu’entériner des situations déjà existantes ou qui sont totalement bidon. Beaucoup de baratin pour pas grand-chose si ce n’est renforcer les tracasseries administratives pour des associations comme la nôtre.
  • En outre, 4.000 référents « maltraitance animale » doivent être nommés dans les gendarmeries et les commissariats. On verra.

Pour les activités et pratiques gravissimes, comme les longs transports, la corrida, la chasse, l’explosion des naissances chez les animaux de compagnie, rien.

Certains verront le verre à moitié plein, nous on a plutôt tendance à le voir aux trois quarts vide.

Dénoncer et informer

Comme il nous est de plus en plus difficile d’agir sur le terrain pour des raisons évidentes (manque de bénévoles, manque de moyens, manque de lieu où pouvoir garder les animaux), nous devrons insister sur les actions de dénonciation et d’information.

Nous dénonçons l’absence de politique de stérilisation pour les animaux de compagnie et surtout des chats dont la reproduction est exponentielle. Nous avons édité un fascicule qui a déjà été envoyé aux quelques 470 maires du département du 63, Errance et misère des chats en France.

Localement, nous aimerions savoir ce qu’il advient de la politique municipale et intercommunale par rapport à ce que l’on appelle les « animaux liminaires ». Corvidés, rongeurs…

Le reproduction des chiens est un vrai problème. Nous connaissons ces situations notamment chez les marginaux ou bien chez ceux qui veulent gagner quelques dizaines d’euros en vendant des chiots issus bien entendu de races de molosses, ou de croisements aléatoires. Cela s’appelle des élevages clandestins. Les cas de maltraitance augmentent d’autant, mais ils ne sont pas toujours le fait de marginaux. Et il est difficile d’agir. Les maltraitances les plus graves se soldent souvent par la réquisition des animaux. Les seules associations qui peuvent assurer cette fonction sont celles qui sont gestionnaires d’un refuge. Cela représente bien peu de moyens. Dans le Puy-de-Dôme, il n’existe que deux refuges. C’est évidemment trop peu.

Même souci avec les animaux des particuliers faute de moyens financiers. Dans le département, il n’existe pas de dispensaire. On fait avec les moyens du bord. En ce qui nous concerne, nous avons, depuis que nous existons, dépensé plusieurs dizaines de milliers d’euros pour aider aux soins vétérinaires sur des animaux dont le maître ne pouvait assumer cette dépense.

Quant aux élevages, personne n’y touche et c’est vraiment dommage. Nous pensons que ceux-ci devraient être soumis à des quotas sévères quant aux nombre d’animaux vendus, de représentants des races, etc.

Il nous est arrivé souvent de déposer une plainte pour actes de maltraitance. Jamais une seule n’a été prise en compte. La justice est encore à la traîne de toutes les prises de conscience par rapport à la souffrance des animaux.

Nous dénonçons également certaines pratiques de chasse. Toutes, en fait, mais il faut commencer par le pire : chasse à courre, vénerie sous terre, qualification de « nuisibles », appelés désormais espèces susceptibles de causer des dégâts aux cultures, chasse en enclos, etc.

Nous dénonçons bien entendu la pratique tauromachique, et bien d’autres horreurs encore.

Pouvons-nous, seuls, faire entendre notre voix ? C’est douteux. C’est pourquoi nous avons comme projet imminent de contacter d’autres assos du secteur afin, le cas échéant, pour certaines actions, de constituer un front commun. Il n’y a qu’ainsi que nous nous ferons entendre.

Par ailleurs, nous avons besoin de vous, pour relayer ces actions, pour devenir, chacun d’entre vous, de vrais lanceurs d’alerte, pour nous informer chaque fois que dans votre commune ou votre quartier il se passe des choses qui vous paraissent injustes, cruelles ou déplacées en ce qui concerne les animaux. Ne craignez pas de photographier, de filmer, d’enregistrer. Ne craignez pas non plus de dénoncer les maltraitances ou les actes de cruauté. Dans la loi que nous avons citée tout à l’heure il est écrit ceci : « Le fait de donner volontairement la mort et sans nécessité à un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité est puni de six mois d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende ». Ce n’est pas moi qui le dit, c’est le code pénal. Autrement dit, le type qui noie ses chatons peut faire l’objet d’une plainte. N’oubliez pas cela : noyer des chiots, des chatons, régler son compte à un animal des catégories précitées, et quel qu’il soit, constitue un délit. Il est essentiel de le dénoncer !

Nous devons nous y mettre, nous devons agir, chacun selon ses moyens et à notre échelle. Si vous avez fait l’effort de venir jusqu’à nous c’est que vous pensez qu’il est possible d’agir. Alors agissons.

La condition des animaux n’évoluera que si nous acceptons de les voir différemment. Même chez de braves gens convaincus que les animaux doivent être protégés, que leurs conditions de vie doivent être améliorées, il s’en trouvera pour vous dire en toute bonne foi qu’il ne faut rien exagérer, qu’un animal, ce n’est pas un être humain, et que l’être humain doit rester la priorité. Ce n’est pas avec ce genre de vision que l’on pourra avancer.

Donc : commençons par changer le regard que nous portons sur les animaux, et le reste viendra.

Gavroche

Patoune

Remerciements

  • Adhérents, donateurs,
  • Vétérinaires (JM Canonville & PSC, Amélie de Vaissière, clinique des Fourches Cébazat) et autres…
  • Ville de Clermont-Ferrand,
  • Bénévoles, particulièrement Marie-Claire, et toutes celles et ceux qui accueillent chez eux nos animaux,
  • Refuge Bienvenue de Riom-es-Montagnes, Cantal,
  • Peggy et la Corep Clermont-Ferrand.

 

Rapport d’activités

Pendant l’année 2022, La Griffe a hébergé et/ou nourri et soigné

  • 130 chats plus une cinquantaine de chats libres,
  • Dix chiens,
  • Deux caprins,
  • Quatorze lapins,
  • Quelques autres : quatre cobayes, neuf poules, un coq…

Nous avons recueilli :

Chats : Shadow, chat errant, Cournon, une patte abîmée ; Souki, chatte chute de 6 m entre deux bâtiments ; Mandoline (adoptée) ; Théa, tumeur à l’œil ; Iron, trouvé gravement malade, cancer, décédé au bout de trois semaines ; Chiffon, chatte de 15 ans abandon ; Crevette, chaton dans une grille d’aération, adoptée ; Mamicha, chatte âgée arrivée chez Edith ; Toto, abandonné après le décès de sa maîtresse ; un jeune chat rue Niel ; chatte et deux chatons à Orcet ; un chat (maîtresse à l’hosto) ; Mauviette (adoptée) ; Minnie, par Chenil Service, blessée, identifiée La Griffe, perdue de vue depuis 2016, hospitalisée, décès au bout d’une semaine ; Tigrou et Tanguy, deux chats après décès ex-adhérente ; Chloé, chatte incontinente, abandon ; Mia, chatte perdue et retrouvée au bout d’un an. Mimi et Lili, chattes abandonnées à Saint-Jacques pour les vacances et Minette, appartement insalubre Saint-Jacques ; Happy abandonnée pour troubles du comportement.

Chiens : Lucky border colley 8 ans ; trois chiots de 2 mois Tao, Patoune et Sanka ; Gaya, épagneule, 11 ans ; Jimmy, coton de tuléar 8 ans ; Memphis, caniche X bichon 15 ans ; Pistache X fox 11 ans, et en décembre Soukha, 1 an croisé beauceron border, que nous a cédé une jeune femme dépassée par sa vitalité.

Autres : une lapine au jardin Lecoq ; deux lapines angora sauvées d’élevage ; cinq poules de réforme et un coq super gentil, Charly, qui ne finira pas « au vin ».

  • Nous avons fait procéder à la stérilisation de 34 chattes ; 29 chats ; deux chiens ; deux chiennes ; deux lapines.
  • Nous avons fait identifier 34 chats (puce 26, tatouage 8) et quatre chiens.
  • Nous avons dû faire euthanasier pour cause de maladie incurable ou d’état désespéré à la suite d’un accident 13 chats et une chienne.

Nous rappelons que nous sommes totalement opposés à ce que l’on appelle des euthanasies de convenance.

  • Adoption: treize chats dont Gus, qui vivait dans la rue et est devenu Coco.
  • Décès : Iron, Chiffon, Ibiza, Poussy, Patoune, Mamicha, Opaline, Minnie, Frimousse, Poupette,et Enrico le coq, Susy et Lily les poules.
  • Perdus : Pantoufle, adopté à La Griffe en 2019 ; Mowgli jeune chat roux et blanc quartier Flamina (Clermont-Fd).

Des centaines d’affiches pour Pantouffle

Les vaches d’Yronde et Buron

Activités autres

  • 17 lettres d’info envoyées
  • 7 articles publiés sur le blog de La Griffe
  • Rappel de l’existence du cimetière virtuel de La Griffe à l’occasion du décès de plusieurs de nos animaux dont l’adorable Patoune, onze mois, partie brutalement sans que l’on en sache exactement la cause.
  • Elections: la candidate du PA, Hélène Thouy, n’ayant pas pu se présenter à la présidentielle, en revanche un grand nombre de candidats se sont retrouvés aux législatives. Les cinq circonscriptions de Clermont étaient pourvues. La Griffe a soutenu leurs candidatures. Sur le plan national, l’opération a été un succès puisque le PA a remporté plus de 1,5 % des suffrages exprimés.
  • Nous avons tenu notre assemblée générale le 16 avril 2022. A cause du Covid, nous n’avions pu organiser d’AG en 2021. Donc nous y avons examiné l’exercice 2020 et 2021.
  • Nous avions lancé un appel à l’aide pour réparer la clôture qui sépare nos deux caprins, Tchaï et Roméo, du pré voisin où les deux coquins avaient l’habitude d’aller brouter et jouer sans autorisation. Nous avons ainsi pu sécuriser leur enclos grâce aux dons qui ont été envoyés.
  • En début d’année, nous avons répondu à la demande d’aide d’une jeune femme pour Belle, une petite chatte gravement blessée trouvée au bord d’une route et qui avait besoin d’une opération coûteuse. La collecte que nous avons lancée a été bien suivie, et nous en remercions celles et ceux qui y ont répondu.
  • Nous avons dû ramener Narko à la pension du refuge Bienvenue, à Riom-es-Montagnes le 21 avril. La tentative faite pour le restituer à son ancienne détentrice (à sa demande) ayant échoué. Narko est toujours là-bas, il va bien, il est toujours à notre charge mais grâce aux responsables du refuge, il a fait beaucoup de progrès. Nous les remercions chaleureusement. Sans eux, nous ignorons ce que ce chien serait devenu. La prochaine étape étant d’envisager de le mettre à l’adoption.
  • Nous avons été interpellés encore cette année pour des bovins à Yronde-et-Buron. Un troupeau de plus de vingt vaches salers vivaient sous une stabulation trop petite, et jamais nettoyée. Elles avaient de la boue et du fumier quasiment jusqu’au ventre. Nous avons interpellé la DDPP, le maire de la commune et avons déposé une plainte qui n’a pas abouti, mais au moins on a pu remarquer un changement de traitement des pauvres bovins.
  • Nous avions prévu une rando-chien au mois d’août, mais nous avons dû l’annuler, n’ayant qu’une ou deux inscriptions.
  • Durant l’été La Griffe a été représentée lors de deux manifestations anti-corrida qui ont eu lieu, l’une à Bayonne, et l’autre à Nîmes. Nous avons également envoyé un courriel aux 577 députés en soutien à la proposition de loi d’Aymeric Caron demandant l’interdiction de la corrida sur le sol national.
  • Le 16 août restera une date funeste : Pantoufle, le chien de notre ami Pierre, adopté en 2019 à La Griffe, disparaissait à Beaumont. En dépit des efforts insensés mis en œuvre par Pierre pour le retrouver, nous sommes restés de longs mois dans l’incertitude. Ce n’est qu’en janvier 2023 que la dépouille d’un chien qui de toute évidence était Pantoufle a été retrouvée non loin du lieu où il avait été vu pour la dernière fois.
  • La Griffe s’occupe d’une colonie de chats sur le site de Montaudoux, sur la commune de Ceyrat. Grâce à plusieurs bénévoles, un nouvel abri a pu être installé.
  • Nous avons été appelés pour un chat dans un arbre, à Chamalières. Grâce aux pompiers, qui sont intervenus aussitôt appelés, le chat a été redescendu de son perchoir.
  • Une chienne accidentée a été trouvée par des adhérents de La Griffe dans les Combrailles. Nous l’avons transférée chez nos vétérinaires, mais elle avait la colonne vertébrale sectionnée et n’a pu être sauvée.
  • On nous a amenés le 20 décembre cinq chatons nouveau-nés trouvés dans une poubelle rue de Nohanent, à Clermont. Edith a accepté de s’en occuper, mais ils n’ont pas survécu. Au bout d’une semaine, il n’en restait plus un seul. La Griffe a déposé une plainte.
  • Nous avons envoyé une lettre à Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, pour attirer son attention sur la situation dramatique des chats en errance sur la commune et dont le nombre peut être évalué à plusieurs milliers, si ce n’est plusieurs dizaines de milliers. Nous n’avons à ce jour pas obtenu de réponse. Nous avons publié le fascicule Errance et misère des chats en France qui a été envoyé notamment à Monsieur Bianchi, maire de Cl.-Fd. Et aux 470 autres maires du Puy-de-Dôme. A ce jour personne ne nous a répondu.
  • Nous avons participé, le 19 novembre, à une manifestation anti-corrida à Jaude, organisée par le CRAC Europe.
  • Les 2 et 3 décembre, nous avons organisé une collecte de produits alimentaires pour les animaux que nous hébergeons et que nous soignons dans la galerie marchande de l’hypermarché Carrefour, à Riom Sud. Plus de 420 kg de nourriture humide et de croquettes ont ainsi été collectées pour être dispatchés ensuite auprès des gens qui nourrissent des chats dans la rue ou de personnes possédant des animaux mais disposant de peu de moyens pour les nourrir.
  • Nous avons participé à l’opération Calendrier solidaire de l’Avent, mise en place par France Bleu Pays d’Auvergne. Hélas, cela n’a rien donné.

Jimmy & memphis

Mauviette, devenue Mistic

Les projets pour 2023

Un trimestre est déjà passé. Qui n’a pas été simple puisque nous avons encore en 2022 enregistré un déficit notable. Nous avons été obligés de puiser dans nos réserves pour payer nos dettes. Pourtant les appels à l’aide sont de plus en plus nombreux. Pour les signalements de maltraitance, nous nous déplaçons chaque fois que nous le pouvons et essayons d’agir pour améliorer la situation. Lorsque cela nous semble trop grave, nous n’hésitons pas à faire appel à l’APA 63 qui est plus à même que nous de régler les situations, saisir les animaux en souffrance avec l’aide des forces de l’ordre.

Nous envisageons de continuer d’interpeller les élus (maires, parlementaires…) au sujet de la condition animale.

Nous avons pensé plusieurs fois contacter d’autres associations du secteur pour essayer, ponctuellement, d’agir de concert. Cela pourrait être pour l’organisation de manifestations par exemple, ou, pourquoi pas, face à des situations difficiles à gérer, etc.

D’autres projets verront le jour en cours de route, au gré des possibilités qui nous seront offertes.

Continuez à nous accompagner, en lisant notre lettre d’info, en nous rejoignant sur Facebook La Griffe Cause animale et sur notre site lagriffe-asso.fr.

Merci !

La collecte à Carrefour Riom

Voyou et Mariska